lundi 20 avril 2009

Sydney... ou comment se rapprocher de la ville parfaite


Je reviens donc de deux week-ends de suite passés à Sydney, ville superbe à l’allure de paradis sur terre.

Le week-end dernier (10-13 avril), c’était le week-end de Pâques, ce qui signifie en Australie 4 jours de week-end, des transports blindés, tout le monde à la plage et la fin de l’été…. Profitant de ces congés inespérés, j’ai retrouvé un ami d’HEC et du club aviron en stage à Adelaïde pour 4 jours à Sydney, afin de découvrir cette ville-eldorado. Un ami d’Hugues nous a prêté sa maison pour le week-end, ce qui n’a pas manqué d’agrémenter le séjour.
Nous avons fait nos japonais pour 4 jours (oui j’assume !), marché comme des fous à travers la ville et les recoins de la baie et même été faire une randonnée d’une journée dans les Blue Mountains, un magnifique parc national à 2 heures de train à l’ouest de Sydney.
La baie (que les Australiens appellent Harbour, attention à ne pas l’appeler Bay, c’est un coup à se faire jeter en pâture aux requins ou aux crocos) est vraiment sublime. Le rivage est en fait très découpé et on y trouve non pas des plages de sable mais des falaises hautes parfois de plus de 10m au sommet desquelles sont bâties maisons et manoirs tous plus beaux les uns que les autres. Il y a bien quelques plages très agréables, mais il faut les trouver et elles sont bien cachées par les habitants du coin. La baie possède de nombreux petits recoins où on trouve des marinas paisibles et des embarcadères desservis par le service de batobus de la ville, a l’abri de l’agitation du centre ville. C’est là que se trouve toute la contradiction de la ville. Alors que le CBD/centre-ville est quelconque, bruyant et sans grand intérêt, des qu’on se retrouve au bord de la baie et dans les quartiers la bordant, on passe dans un autre monde, paisible et préservé, avec de petites rues en pente, des parcs au bord de l’eau entre lesquels on se déplace en bateau.
A la sortie de la baie, on trouve de belles plages pour surfer (Manly au nord et Bondi au sud). Bondi est amusant, sorte de Venice Beach locale, on l’on vient plus pour se montrer et gonfler les biceps… On ne s’y est pas attardé et nous avons préféré visiter les coins plus sauvages de la baie.
Les deux monuments de la baie sont bien sûr le Harbour Bridge et l’opéra ; ma préférence va a l’opéra, qui malgré ses trente ans est toujours aussi avant-gardiste. On ne lasse pas de le regarder et de le prendre en photo. J’avais du mal à m’imaginer que j’étais vraiment au pied de l’opéra, qu’on voit souvent en photo en se disant « jamais je n’irai aussi loin ».
Les Blue Mountains sont vides et sauvages, excellent pour sortir de l’agitation de la ville. Les « Three Sisters » formation rocheuse la plus célèbre du parc n’ont rien de convaincant, et nous sommes descendus au fond de la vallée avec Hugues pour faire une randonnée au milieu des fougères et des cascades.

Rentré lundi soir sur Melbourne, je suis reparti pour Sydney le jeudi soir en train de nuit, pour retrouver un vieil ami d’enfance du temps de Bruxelles, retrouvé par hasard à Sydney deux semaines auparavant. Cela a été l’occasion de découvrir la ville sous un autre angle, moins touriste et plus « vie de tous les jours ». La ville s’est avérée être encore plus appréciable sous cet angle, et après 3 jours passés à se promener, à aller aux courses de chevaux et à prendre le ferry juste pour le plaisir de regarder la baie en bateau, j’ai quitté Sydney à regret pour revenir à Melbourne. Melbourne reste très agréable, ne seraient les 10C que l’on perd en passant d’une ville à l’autre.


Mais il n’a y qu’à Sydney que le RER ressemble étrangement à un grand ferry-catamaran, que ce ne sont pas des vieux journaux mais des mouettes dans son sillage et que l’on se fait réveiller par les sirènes des cargos et des bateaux de croisière qui naviguent dans la baie.

Bien sûr bien sûr, je vais mettre des photos très bientôt pour accompagner le récit de ces aventures…

Pique-nique a Hanging Rock

Le week-end d’après le Grand Prix (le 4-5 avril), je suis allé me promener dans l’arrière-pays de Melbourne avec des collègues du travail pour voir de quoi il en retourne lorsqu’on s’éloigne un peu des côtes. Sans aller dans l’Outback, pour lequel il faut rouler au moins 3-4 heures vers le nord, nous sommes allés visiter les plaines sèches à l’aspect « savane » du Victoria. Le point culminant de la journée (à tous points de vue) a été la dizaine de minutes de grimpette pour arriver au sommet de Hanging Rock, une formation rocheuse au milieu de la plaine, en fait les vestiges d’un ancien volcan. C’est un tas ce cailloux empilés les uns sur les autres sur lequel on aurait saupoudré un peu de végétation locale : eucalyptus, fougères et buissons. Le lieu est célèbre en Australie car au début du siècle dernier, un groupe de jeunes filles du pensionnat du coin, en pique-nique pour la journée sur le rocher y a vécu des événements troublants : 2 (ou 3 il faut que je vérifie) d’entre-elles ont disparu sans jamais avoir été retrouvées, deux autres ont été retrouvées quelques jours plus tard complètement amnésiques, et à l’issue de cet accident, une gouvernante du pensionnat s’est pendue. Un livre a été écrit sur ces événements et Peter Weir en a fait un film au début des années 1970 intitulé « Picnic at Hanging Rock » (film vu en 2nde en allemand, excellent pour siester un peu entre deux cours de maths). Le lieu est donc entouré d’un certain mysticisme qui attire bon nombre de visiteurs chaque année.
Les environs sont principalement de grandes fermes d’élevage bovins et des forets d’eucalyptus, où l’on croise des Bushman au volant de gros 4x4.

La journée a aussi été l’occasion de visiter une brasserie artisanale, perdue dans un petit village mais aux bières vraiment goûtues :) La bière est une véritable philosophie en Australie, un style de vie, un état d’esprit. Ceci explique la quantité de bières locales produites en petites quantités et distribuées dans un rayon de 50km. Ma préférence va pour le moment à la Boags, une bière blonde de Tasmanie pas mal du tout qui se laisse boire, avec modération bien entendu…

Je comprends néanmoins pourquoi plus de 90% des Australiens vivent près des côtes : si la campagne à l’intérieur des terres est paisible et vide, les paysages sont moins impressionnants que les immenses plages désertes avec l’océan déchaîné. C’est en tout cas le cas pour l’Etat du Victoria à mon gout. Je pense que l’Outback et son immensité valent le coup lorsqu’on s’enfonce dans le désert rouge, mais pour cela, il faut pouvoir partir plus longtemps qu’un week-end.

Maintenant que je commence à avoir une petite idée de Melbourne et de ses environs, il est temps que j’aille voir un peu à quoi ressemblent d’autres coins de l’Australie, histoire de passer de 0.010% à 0.015% du territoire visité…

Premier GP de la saison....


Au numéro d'aujourd'hui, Grand Prix d’Australie
Et je suis toujours à Melbourne, tout va bien… Il y a du retard, beaucoup de retard même dans la mise a jour du blog… tâchons de remédier à cela.

Le projet dans lequel s’inscrit mon stage a donc été remis le 27 mars, après quelques semaines assez intenses où il fallait finaliser les documents légaux, les chiffres et l’offre en général. Le moment de la remise a été épique, toute une nuit à valider les derniers chiffres et à remplir les quelques 120 cartons qui contenaient l’offre : des jours amusants à vivre, où on arrive a finalement établir les liens entre les différents métiers impliqués dans le projet : ingénieurs, financiers, juristes. Le plus important était de s’assurer que ce qui était sur le papier était respecté dans la modélisation et les contrats.

Depuis ce jour-la, la tension est quelque peu retombée au bureau, pas mal de personnes ont pris des vacances, et j’en ai profite pour visiter d’autres coins de Melbourne et de l’Australie, Sydney principalement. L’activité commence à repartir peu a peu. Mais je pense que cela va rester relativement calme jusqu'à la fin de mon stage, c'est-à-dire mi-juin.

Ce n’est pas pour autant que j’ai laissé filer ces quelques semaines plus libres, et en voici le court récit en plusieurs billets…

Le week-end suivant la remise de l’offre a eu lieu le Grand Prix de Formule 1 de Melbourne (le 29 mars) : 4 jours de spectacle en tous genres (voitures, avions), bruits de moteurs et de grand soleil. Lors des jours d’essais (jeudi, vendredi et samedi), on pouvait entendre les Formules 1 tourner sur le circuit depuis l’autre bout de la ville, même de la maison, qui est pourtant à une dizaine de kilomètres d’Albert Park, ou se trouve le circuit. Après avoir passe le samedi à récupérer de la semaine chargée, je suis allé me rendre sourd le dimanche pour assister au GP, en compagnie des quelques amis que j’ai rencontrés à Melbourne depuis mon arrivée. Il y avait de nombreuses petites courses avant la vraie course qui avait lieu en fin d’après-midi cette année (et non pas vers 14h comme le veut la tradition), pour satisfaire les audiences européennes et qu’elles n’aient pas à se lever trop tôt, ou que Sieur Ecclestone n’ait pas à se lever trop tôt… Apres des shows aériens, des courses de Mini, de Formule Ford et une manche du championnat GT australien, la course a débutée dans une débauche de bruit, de gomme et de moteur hurlants... Postés a la sortie de la ligne droite des stands, avec une belle vue sur le pif-paf et un écran géant pour suivre le reste de la course, nous avons profité d’une heure quarante de dépassements, accidents et rebondissements en tous genres et assisté a la double victoire des voitures de l’écurie Brawn, événement remarquable car c’était leur premier GP. La course est moins facile a suivre en vrai qu’à la télévision (de toute façon, en matière de sport, on ne voit jamais mieux une course ou un match qu’à la télévision) mais heureusement, j’étais en duplex avec Paris pour suivre le classement minute par minute :) Les Formules 1 sont des monstres qui passent dans les virages à des vitesses hallucinantes : elles donnent l’impression d’être collées à la piste. D’ailleurs, au-delà de 200 ou 250km/h, grâce à la force de ses appuis aérodynamiques, une Formule 1 pourrait rouler au plafond….

Un excellent week-end en somme…. Malheureusement, il est temps de commencer une nouvelle semaine de travail, la suite au prochain numéro.

mardi 14 avril 2009

Gros retard...

... Dans la mise à jour du blog.
En plus, il y a tout un tas d'histoires à raconter: le Grand Prix, Hanging Rock, la visite de Sydney...
Promis très bientôt, des histoires et des photos :)

mardi 10 mars 2009

Photos!

La galerie a été mise à jour...

Philip Island...


C'était il y a 10 jours déjà, j'ai du retard...
Nous avons récidivé dans nos pulsions exploratrices des environs de Melbourne et nous sommes donc allés nous promener au sud-est de la ville, sur Philipp Island. C'est une île reliée au continent par un pont routier qui se trouve à l'entrée d'une autre baie, à 2h de route au sud-est de la ville. L'endroit est touristique, réputé pour ses quelques belles plages de surf, les pingouins et le circuit moto. Lorsque nous y sommes allés, nous avons combiné ces trois aspects puisqu'il y avait le GP moto, une compétition de surf et nous avons vu les pingouins. Concernant le GP moto, nous l'avons plus entendu que vu, mais le circuit est idéalement situé, au bord des falaises surplombant la mer.
Les pingouins sont de braves petites bêtes, qui passent la journée dans l'océan à se nourrir et rentrent une fois la nuit tombée dans leurs nids situés dans les dunes qui bordent certaines plages; ils attendent la nuit pour se protéger des prédateurs. Ces fameux "fairy penguins" font une 30aine de centimètres de haut, ont le ventre blanc et le dos noir et communiquent en faisant des claquements secs. Ils sont environ 300 à rentrer chaque soir sur la page où nous étions et traversent la plage par grappes en évitant soigneusement les mouettes qui se font un plaisir de leur rappeler qu'ils ne passeront pas si facilement. Ils retournent alors dans l'eau en courant; parfois, il leur faut plus d'une demie-heure pour rentrer. Le tout est assez mignon, pour les grands et les petits... malgré les hordes de touristes.
La journée fut belle, avec même une baignade dans la mer de Tasmanie sous la surveillance de belles "life guards" confortablement installées dans leur quad.

Le week-end dernier, je suis resté à Melbourne, en ait profité pour découvrir le quartier un peu alternatif de Fitzroy, remonter la rivière jusqu'à la campagne au nord de la ville et profiter des animations du Labour Day week-end (concours de saut à ski nautique sur la Yarra assez impressionnant). Bon je n'ai pas eu mon lundi ferié donc ce fut un week-end normal et non prolongé comme tout l'Etat du Victoria.

Je commence vraiment maintenant à me rendre compte de la vie de tous les jours en Australie et de ses agréments: BBQ le soir en rentrant du travail, vie au grand air, les attaques de requins deviennent les grands sujets de discussions...
Le stage se déroule tranquillement, des tâches diverses et variées dans une ambiance où je sens quand même la tension monter, puisqu'il ne reste que 2,5 semaines avant la deadline.
A bientôt, le printemps doit pointer le bout de son nez en Europe...

dimanche 22 février 2009

How I met Skippy......


Comme je vous le disais la semaine dernière, j'ai rencontré d'autres étudiants en stage ou en échange ici à Melbourne, et nous avons décidé, pour la journée de samedi, d'aller se promener à l'entrée de Philipp's Bay, la baie au bord de laquelle s'étend Melbourne et son agglomération. La baie est fermée au sud-est par une péninsule (Mornington Peninsula), ancien territoire militaire, en effet stratégique, truffé d'anciens bunkers. Un centre de quarantaine pour les immigrants a également existé à cet endroit, mais il n'en reste plus rien excepté le cimetière où l'on peut lire des plaques comme "des 700 personnes du navire qui quitta l'Angleterre en 1860 et quelques, 180 périrent en mer, 100 en quarantaine et 10 virent le jour pendant le voyage". J'ai rencontré un couple de personnes âgées dans le tram un jour qui ont quitté le nord de la France après la Seconde Guerre Mondiale, sont venus s'installer en Australie après un mois de bateau et ne sont jamais revenus en France depuis. Quand je leur ai demandé ce que signifiait l'Australie pour eux quand ils sont partis après la guerre, ils m'ont répondu "le bout du monde"....
La péninsule est très méditerranéenne, une belle mer transparente du côté de la baie et un océan démonté, d'un bleu profond de l'autre côté. Malgré la proximité de Melbourne, l'endroit est encore assez sauvage. Nous avons ensuite poussé vers le Sud-Est, vers un endroit appelé Cape Schanck car on nous avait dit que c'était un "spot à kangourous"... et en effet, dans les plaines qui surplombent la mer, nous avons pu voir des dizaines de kangourous gambadant, faisant fi des clôtures et narguant les vaches dans les champs. Ce sont des bestioles vraiment amusantes, et on se demande bien en les voyant comment ils ont bien pu évoluer dans ce sens. Leurs petits bras ont vraiment un aspect "humain" et les gros mâles peuvent faire bien 2 mètres et sont impressionnants. Les Australiens sont complètement blasés par les kangourous, pour eux, c'est plus un danger quand on conduit de nuit qu'autre chose, mais je dois avouer qu'en tant qu'étranger, c'est vraiment étrange de les voir se promener dans les champs.
Quand on regarde sur la carte le chemin parcouru en une journée, c'est minuscule et c'est là qu'on se dit que le pays est immense et qu'à "week-end distance", et bien on ne reste que dans une toute petite partie du pays.
Autrement, je m'habitue petit à petit à me faire appeler "mate" dès que tu t'adresses à quelqu'un, à dire "see you" à la caissière du supermarché sachant pertinemment que tu ne la reverra probablement jamais...
J'oublais aussi: le kangourou est très bon dans son assiette également, au BBQ: assez tendre et pas un once de gras :)
A+
Quentin
P.S: pour les photos, il y a la gallerie en lien.