Je reviens donc de deux week-ends de suite passés à Sydney, ville superbe à l’allure de paradis sur terre.
Le week-end dernier (10-13 avril), c’était le week-end de Pâques, ce qui signifie en Australie 4 jours de week-end, des transports blindés, tout le monde à la plage et la fin de l’été…. Profitant de ces congés inespérés, j’ai retrouvé un ami d’HEC et du club aviron en stage à Adelaïde pour 4 jours à Sydney, afin de découvrir cette ville-eldorado. Un ami d’Hugues nous a prêté sa maison pour le week-end, ce qui n’a pas manqué d’agrémenter le séjour.
Nous avons fait nos japonais pour 4 jours (oui j’assume !), marché comme des fous à travers la ville et les recoins de la baie et même été faire une randonnée d’une journée dans les Blue Mountains, un magnifique parc national à 2 heures de train à l’ouest de Sydney.
La baie (que les Australiens appellent Harbour, attention à ne pas l’appeler Bay, c’est un coup à se faire jeter en pâture aux requins ou aux crocos) est vraiment sublime. Le rivage est en fait très découpé et on y trouve non pas des plages de sable mais des falaises hautes parfois de plus de 10m au sommet desquelles sont bâties maisons et manoirs tous plus beaux les uns que les autres. Il y a bien quelques plages très agréables, mais il faut les trouver et elles sont bien cachées par les habitants du coin. La baie possède de nombreux petits recoins où on trouve des marinas paisibles et des embarcadères desservis par le service de batobus de la ville, a l’abri de l’agitation du centre ville. C’est là que se trouve toute la contradiction de la ville. Alors que le CBD/centre-ville est quelconque, bruyant et sans grand intérêt, des qu’on se retrouve au bord de la baie et dans les quartiers la bordant, on passe dans un autre monde, paisible et préservé, avec de petites rues en pente, des parcs au bord de l’eau entre lesquels on se déplace en bateau.
A la sortie de la baie, on trouve de belles plages pour surfer (Manly au nord et Bondi au sud). Bondi est amusant, sorte de Venice Beach locale, on l’on vient plus pour se montrer et gonfler les biceps… On ne s’y est pas attardé et nous avons préféré visiter les coins plus sauvages de la baie.
Les deux monuments de la baie sont bien sûr le Harbour Bridge et l’opéra ; ma préférence va a l’opéra, qui malgré ses trente ans est toujours aussi avant-gardiste. On ne lasse pas de le regarder et de le prendre en photo. J’avais du mal à m’imaginer que j’étais vraiment au pied de l’opéra, qu’on voit souvent en photo en se disant « jamais je n’irai aussi loin ».
Les Blue Mountains sont vides et sauvages, excellent pour sortir de l’agitation de la ville. Les « Three Sisters » formation rocheuse la plus célèbre du parc n’ont rien de convaincant, et nous sommes descendus au fond de la vallée avec Hugues pour faire une randonnée au milieu des fougères et des cascades.
Rentré lundi soir sur Melbourne, je suis reparti pour Sydney le jeudi soir en train de nuit, pour retrouver un vieil ami d’enfance du temps de Bruxelles, retrouvé par hasard à Sydney deux semaines auparavant. Cela a été l’occasion de découvrir la ville sous un autre angle, moins touriste et plus « vie de tous les jours ». La ville s’est avérée être encore plus appréciable sous cet angle, et après 3 jours passés à se promener, à aller aux courses de chevaux et à prendre le ferry juste pour le plaisir de regarder la baie en bateau, j’ai quitté Sydney à regret pour revenir à Melbourne. Melbourne reste très agréable, ne seraient les 10C que l’on perd en passant d’une ville à l’autre.
Mais il n’a y qu’à Sydney que le RER ressemble étrangement à un grand ferry-catamaran, que ce ne sont pas des vieux journaux mais des mouettes dans son sillage et que l’on se fait réveiller par les sirènes des cargos et des bateaux de croisière qui naviguent dans la baie.
Bien sûr bien sûr, je vais mettre des photos très bientôt pour accompagner le récit de ces aventures…