dimanche 22 février 2009

How I met Skippy......


Comme je vous le disais la semaine dernière, j'ai rencontré d'autres étudiants en stage ou en échange ici à Melbourne, et nous avons décidé, pour la journée de samedi, d'aller se promener à l'entrée de Philipp's Bay, la baie au bord de laquelle s'étend Melbourne et son agglomération. La baie est fermée au sud-est par une péninsule (Mornington Peninsula), ancien territoire militaire, en effet stratégique, truffé d'anciens bunkers. Un centre de quarantaine pour les immigrants a également existé à cet endroit, mais il n'en reste plus rien excepté le cimetière où l'on peut lire des plaques comme "des 700 personnes du navire qui quitta l'Angleterre en 1860 et quelques, 180 périrent en mer, 100 en quarantaine et 10 virent le jour pendant le voyage". J'ai rencontré un couple de personnes âgées dans le tram un jour qui ont quitté le nord de la France après la Seconde Guerre Mondiale, sont venus s'installer en Australie après un mois de bateau et ne sont jamais revenus en France depuis. Quand je leur ai demandé ce que signifiait l'Australie pour eux quand ils sont partis après la guerre, ils m'ont répondu "le bout du monde"....
La péninsule est très méditerranéenne, une belle mer transparente du côté de la baie et un océan démonté, d'un bleu profond de l'autre côté. Malgré la proximité de Melbourne, l'endroit est encore assez sauvage. Nous avons ensuite poussé vers le Sud-Est, vers un endroit appelé Cape Schanck car on nous avait dit que c'était un "spot à kangourous"... et en effet, dans les plaines qui surplombent la mer, nous avons pu voir des dizaines de kangourous gambadant, faisant fi des clôtures et narguant les vaches dans les champs. Ce sont des bestioles vraiment amusantes, et on se demande bien en les voyant comment ils ont bien pu évoluer dans ce sens. Leurs petits bras ont vraiment un aspect "humain" et les gros mâles peuvent faire bien 2 mètres et sont impressionnants. Les Australiens sont complètement blasés par les kangourous, pour eux, c'est plus un danger quand on conduit de nuit qu'autre chose, mais je dois avouer qu'en tant qu'étranger, c'est vraiment étrange de les voir se promener dans les champs.
Quand on regarde sur la carte le chemin parcouru en une journée, c'est minuscule et c'est là qu'on se dit que le pays est immense et qu'à "week-end distance", et bien on ne reste que dans une toute petite partie du pays.
Autrement, je m'habitue petit à petit à me faire appeler "mate" dès que tu t'adresses à quelqu'un, à dire "see you" à la caissière du supermarché sachant pertinemment que tu ne la reverra probablement jamais...
J'oublais aussi: le kangourou est très bon dans son assiette également, au BBQ: assez tendre et pas un once de gras :)
A+
Quentin
P.S: pour les photos, il y a la gallerie en lien.

lundi 16 février 2009

Buy your kids a job... Buy Australian...


Après quelques semaines d'un long silence, me voilà de retour pour vous conter mes aventures. Je voulais en fait écrire ce message en alexandrins et en adaptant librement une structure de sonnet mais j'ai été pris de court par le temps et je me vois obligé de revoir mes prétentions à la baisse...
Il s'est passé pas mal de choses depuis la visite de Geneviève à la fin du mois de janvier: toute une journée passée à l'open d'Australie, pour voir entre autres Richard Gasquet se faire battre par Gonzales, ramasser quelques balles en souvenir, voir les petites françaises (Dechy and Cornet) se faire battre en double. L'ambiance y est très détendue, les courts sont faciles d'accès et les australiens sont de bons supporters, même pour des joueurs qui viennent de l'autre bout du monde. Le voyage sur la Great Ocean Road était magnifique, une route côtière qui serpente le long de l'océan, parfois presque sur la plage, parfois à flanc de falaise et parfois un peu à l'intérieur des terres avant de surplomber la mer au niveau des "12 apôtres", formations calcaires comme celles que l'on peut observer à Etretat mais en format "Family size".... J'ai mis quelques photos en ligne pour essayer de décrire l'endroit. La route toute entière est en fait un mémorial érigé pour les morts australiens de la Seconde Guerre Mondiale. Nous n'avons pas vu de Koalas ni de Kangourous malheureusement; ils sortent en fait au crépuscule... Les collisions voitures-kangourous arrivent en fait surtout la nuit, quand ils se baladent, et vu les pare-chocs dont sont équipés les camions ici, je pense qu'un choc avec un kangourou se fait sentir dans le volant.

Après ces jours menés tambour battant avec Geneviève, j'organise petit à petit ma petite routine pour concilier le taff et les activités en dehors, surtout du sport en fait.
Le CBD est construit le long de la Yarra river, rivière qui parcourt Melbourne avant de se jeter dans la baie, et qui dit rivière dit...boathouse et qui dit boathouse dit....ouéééééé, l'aviron, mais ce n'était pas une surprise. Je me suis donc inscrit dans un club d'aviron, et même si les australiens sont un peu des furieux, je tente de profiter du cadre favorable pour me refaire une petite santé :) Pour l'instant, je n'ai ramé qu'en skiff, car les bateaux sont déjà faits et les grosses courses nationales se font proches, mais j'espère bien rencontrer quelques personnes qui rament plus paisiblement pour faire des sorties le week-end où la semaine sans avoir un programme de 35km avec séries en tête pour la sortie...
Cela fait maintenant un mois que je suis arrivé et la vie quotidienne à Melbourne s'avère être tès agréable: une vie au vert, où les endroits pour s'aérer et se défouler ne manquent pas. Il y a plein de petits restos et bar aussi, mais la faiblesse des finances ne permet pas trop d'en profiter. C'est aussi que quand on vient dans un nouveau pays en stage, et bien les occasions de rencontrer du monde sont bien plus rares que quand on vient pour un échange académique et cela prend beaucoup plus de temps. J'ai quand même rencontré un type, français, qui est aussi en stage à Melbourne, lorsque je cherchais ma colloc. C'est bien chouette, car cela permet de se faire des projets de week-end aux alentours de la ville, de profiter de la plage... Et puis passé les premières rencontres, il est ensuite plus facile d'élargir le cercle que quand on ne connaît personne..
Ah oui, j'oubliais... le stage... et bien à part les horaires pas très catholiques que je ne maîtrise pas toujours, les coups de téléphone pour revenir le week-end, cela se passe bien: l'environnement de travail et la deadline qui se rapproche de jour en jour (27 mars) sont bien motivants et cela change vraiment du premier stage, ce que je recherchais finalement..
Et puis, je rassure tout le monde :) les incendies étaient quand même loin de la ville, alors même si cela sentait parfois bien la fumée et que le ciel était recouvert par une couche orangée-grisâtre, pas de dégâts dans la ville.. Ce qui me surprend quand même, c'est qu'il a fallu une semaine pour lire dans les journaux une remise en cause de la politique du gouvernement australien concernant les feux de forêts, qui est "soit vous évacuez longtemps à l'avance avant même de voir le feu, soit vous restez et défendez votre maison coûte que coûte, mais fuir au dernier moment ne sera pas une solution". Quand on lit ce qu'étaient les feux de la semaine dernière et que l'on regarde où et comment étaient construites les maisons (des bicoques en bois en plein milieu de la forêt, avec pour seule construction en dur la cheminée), on se demande quand même si les types qui sont restés chez eux avaient vraiment une chance de défendre et sauver leur maison...

A bon entendeur...
Je pense bien à vous aux 4 coins du monde,
A+ les amis
Quentin