Le week-end d’après le Grand Prix (le 4-5 avril), je suis allé me promener dans l’arrière-pays de Melbourne avec des collègues du travail pour voir de quoi il en retourne lorsqu’on s’éloigne un peu des côtes. Sans aller dans l’Outback, pour lequel il faut rouler au moins 3-4 heures vers le nord, nous sommes allés visiter les plaines sèches à l’aspect « savane » du Victoria. Le point culminant de la journée (à tous points de vue) a été la dizaine de minutes de grimpette pour arriver au sommet de Hanging Rock, une formation rocheuse au milieu de la plaine, en fait les vestiges d’un ancien volcan. C’est un tas ce cailloux empilés les uns sur les autres sur lequel on aurait saupoudré un peu de végétation locale : eucalyptus, fougères et buissons. Le lieu est célèbre en Australie car au début du siècle dernier, un groupe de jeunes filles du pensionnat du coin, en pique-nique pour la journée sur le rocher y a vécu des événements troublants : 2 (ou 3 il faut que je vérifie) d’entre-elles ont disparu sans jamais avoir été retrouvées, deux autres ont été retrouvées quelques jours plus tard complètement amnésiques, et à l’issue de cet accident, une gouvernante du pensionnat s’est pendue. Un livre a été écrit sur ces événements et Peter Weir en a fait un film au début des années 1970 intitulé « Picnic at Hanging Rock » (film vu en 2nde en allemand, excellent pour siester un peu entre deux cours de maths). Le lieu est donc entouré d’un certain mysticisme qui attire bon nombre de visiteurs chaque année.
Les environs sont principalement de grandes fermes d’élevage bovins et des forets d’eucalyptus, où l’on croise des Bushman au volant de gros 4x4.
La journée a aussi été l’occasion de visiter une brasserie artisanale, perdue dans un petit village mais aux bières vraiment goûtues :) La bière est une véritable philosophie en Australie, un style de vie, un état d’esprit. Ceci explique la quantité de bières locales produites en petites quantités et distribuées dans un rayon de 50km. Ma préférence va pour le moment à la Boags, une bière blonde de Tasmanie pas mal du tout qui se laisse boire, avec modération bien entendu…
Je comprends néanmoins pourquoi plus de 90% des Australiens vivent près des côtes : si la campagne à l’intérieur des terres est paisible et vide, les paysages sont moins impressionnants que les immenses plages désertes avec l’océan déchaîné. C’est en tout cas le cas pour l’Etat du Victoria à mon gout. Je pense que l’Outback et son immensité valent le coup lorsqu’on s’enfonce dans le désert rouge, mais pour cela, il faut pouvoir partir plus longtemps qu’un week-end.
Maintenant que je commence à avoir une petite idée de Melbourne et de ses environs, il est temps que j’aille voir un peu à quoi ressemblent d’autres coins de l’Australie, histoire de passer de 0.010% à 0.015% du territoire visité…
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